Tu es ici, l'oiseau du vent tournoie, / toi ma douceur, ma blessure, mon bien. / De vieilles tours de lumière se noient / et la tendresse entr'ouvre ses chemins. La terre est maintenant notre patrie. / Nous avançons entre l'herbe et les eaux, / de ce lavoir où nos baisers scintillent / à cet espace où foudroiera la faux. "Où sommes-nous ?" Perdus dans le cœur de / la paix. Ici, plus rien ne parle que, / sous notre peau, sous l'écorce et la boue, avec sa force de taureau, le sang / fuyant qui nous emmêle, et nous secoue / comme ces cloches mûres sur les champs.