La peinture moderne naît avec Cézanne, Van Gogh, Monet, Kandinsky quand l’artiste découvre qu’il est d’abord un agenceur de couleurs et de formes. La poésie moderne naît quand, à la suite de Baudelaire, Mallarmé découvre que le poète a d’abord pour matériau la langue. Que la poésie n’est pas l’ornement d’un discours quelconque mais l’instrument subtil qui permet de dire l’indicible. Enfin Mallarmé vint, a-t-on envie d’écrire, tant il est vrai que c’est en cette fin du XIXe siècle que se produit le grand basculement d’où est sortie toute la poésie moderne. Les poètes découvrent que la poésie se fait avec des mots.