Roger Muriel est le fils de Tamerlan, ce résistant tué pour une trahison qu’il n’avait pas commise. Le jeune homme part pour le Nord de la France, près de la frontière belge, à la recherche de la vérité, mais aussi à la recherche de lui-même. Cette quête lui réserve bien des surprises. Il va y trouver une femme. Une femme qu’il n’a jamais vue. Et qui est sa femme puisqu’elle a un enfant de lui. Entre eux, spontanément, va jaillir l’étincelle. Existe-t-il une réalité profonde qui fait du don, du don de la vie, fût-ce par éprouvette interposée, un miracle d’appartenance ? Un roman féroce et tendre, à la fois insolite par son thème, et évident par l’honnêteté de sa démarche. On songe à Maxence Van der Mersch et à l’Empreinte du Dieu, mais l’audace loyale du sujet en fait un roman d’avant-garde. Si l’on admet qu’avant-garde ne veut pas dire désir de scandaliser mais souci d’éclairer la route. Le Don de Charleroi est le quatrième roman de cet écrivain qui prétend que le Nord de la France est haut en couleur.
