La surinterprétation parentale et tribale de la société touarègue a longtemps effacé le champ du "politique" comme sphère autonome. Si la parenté est une trame qui sert à exprimer de nombreux rapports sociaux, elle ne suffit pas à rendre compte de l'organisation politique chez les Touaregs. Une précédente publication (Touaregs, Exil et résistance) faisait état des modèles exprimés et des registres métaphoriques utilisés pour expliquer l'ordre du politique, les comparant aux représentations forgées de l'extérieur. Poursuivant cette démarche, l'ouvrage présent s'intéresse en particulier à l'étude concrète des réseaux et formations politiques dans l'histoire touarègue ; il tente notamment d'analyser la forme, le sens et les mutations des relations politiques nouées à l'intérieur et à l'extérieur de ce monde complexe.