L’ouvrage propose une étude praxéologique des débats parlementaires en contexte autoritaire, qui se fonde sur une analyse détaillée des transcriptions de débats parlementaires ayant eu lieu en Égypte, en Syrie et en Afghanistan. Il montre que la forme parlementaire possède les mêmes propriétés de base dans des régimes de nature pourtant différente, de sorte que les différences s’inscrivent dans un continuum et non dans une opposition. Ce comparatisme s’inscrit donc dans la suite des travaux insistant sur l’existence de dispositifs autoritaires dans les démocraties et de dispositifs démocratiques dans les régimes autoritaires. En effet, si l’étude des débats parlementaires dans une démocratie montre que ceux-ci n’ont qu’une portée décisionnelle limitée – la majorité l’emportant indépendamment des points de vue argumentés –, cette même étude, poursuivie dans les régimes autoritaires, montre que les gouvernants sont contraints de respecter les formes parlementaires et de s’ajuster à celles-ci.